mercredi, novembre 30

Pour Tony Anatrella, homosexualité et prêtrise sont incompatibles !

Monseigneur Anatrella, psychanalyste et conseiller du Vatican auprès du Conseil pontifical pour la famille, est bien connu pour son opposition à l'accueil inconditionnel des gays et lesbiennes dans l'Eglise catholique romaine. Il serait même l'un des principaux artisans de la récente Instruction sur les critères de discernement vocationnel au sujet des personnes présentant des tendances homosexuelles en vue de l'admission au séminaire et aux ordres sacrés, qu'on peut télécharger sur le site de la Croix.

Invité par l'Osservatore Romano, le quotidien officiel du Vatican, à commenter cette Instruction, Tony Anattra enfonce le clou (source: Chrétien.info) :
"L’homosexualité apparaît comme un inachèvement et une immaturité foncière de la sexualité humaine", et par conséquent les homosexuels "ne sont pas dans l’état adéquat pour se marier, pour adopter des enfants et pour accéder au sacerdoce","Les prêtres homosexuels ont tendance à détourner leur fonction à des fins narcissiques. Ils sont dans la séduction et ont de sérieuses difficultés pour se situer institutionnellement dans la coopération avec les autres".
"Quelques uns adoptent des conduites affectives douteuses, formulent des critiques mettant en cause des réalités essentielles de la vie sacerdotale et contestent les vérités enseignées par l’Eglise"
Comme pour mieux souligner le caractère officiel de l'Instruction du Vatican, Mgr Anatrella souligne que ce document a été "préparé de longue date" avec le concours de psychiatres (!) et de théologiens. Outre les "risques de passage à l’acte sexuel", il énumère les comportements développés, selon lui, par les prêtres homosexuels. En voici le florilège:
"relations souvent fusionnelles", "repli sur un clan de personnes de même type", "élections effectives exacerbées", "position narcissique face à une communauté qui la perturbe", "rapport à l’autorité fait de séduction et de rejet","exercice du gouvernement manipulatoire des idées et des personnes".
Sympa, non ? Les évêques et les personnes en charge de la formation des séminaristes sont en conséquence appelés à détecter les "candidats à problèmes" et, dans sa grande sagesse, le prêtre-psychanalyste leur donne quelques clés de discernement. Il leur conseille par exemple d'être vigilants face:"aux candidats qui ont rencontré des difficultés d’identification à leur père",
"à ceux qui demeurent dans des hésitations identitaires, qui ont tendance à s’isoler, qui ont du mal à s’interroger sur eux-mêmes, qui sont parfois dans le déni des questions sexuelles, qui ont une propension à s’idéaliser","aux séminaristes qui ont une amitié sélective avec un autre étudiant", "qui ont eu durant l’enfance ou l’adolescence des expériences homosexuelles qu’ils ont tendance à minimiser", "qui visitent des sites pornographiques sur internet"," qui manifestent un sentiment de culpabilité", " qui se vivent comme des victimes". C'est clair , c'est net: la chasse aux sorcières est officiellement lancée !

Non sans humour, le prélat met cependant en garde contre "les conduites de soupçon et de délation" qui pourraient se développer au sein de l’Eglise après la publication de la directive du Vatican. Mais il ne donne aucun conseil pour éviter ces conduites ! Il précise également que l’instruction ne vise pas les homosexuels qui sont déjà ordonnés prêtres, et qui le demeurent. Il leur est cependant demandé de s’abstenir de vivre dans des communautés "regroupant le même type de personnalité", de ne pas revendiquer un ministère auprès des homosexuels, et de ne pas participer à des associations militant en faveur de l’homosexualité. Ben voyons !

Comme si cela ne suffisait pas, il affirme, dans une interview audio du 29/11/2005 sur Radio Vatican, que "l'homosexualité est un critère qui empêche de devenir prêtre".

Last, but not least, Tony Anatrella donnera le jeudi 16 décembre 2005 à 20h un enseignement intitulé "quelle place pour les homosexuels dans l'Eglise ?" à l'église St Séverin (métro St Michel), prélude à une nuit d'adoration. Je vous laisse apprécier le goût douteux de la photo (cf sur la droite) qu'on peut trouver sur le site de Semeurs d'espérance, l'organisateur de cette soirée.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j'ai une furieuse envie d'aller à cette conférence. Et pas pas pour y entendre prêcher "la bonne parole" ! Chiche ?

Aujourd'hui 1er décembre: Journée Mondiale Contre le Sida

Comme le rappelle DOMINICANIS

PAR AMOUR DE VOTRE PROCHAIN TOUT COMME POUR VOTRE SECURITE, RAPPELEZ-VOUS QUE
Aujourd’hui avec 40,3 millions de personnes contaminées de par le monde dont plus de 10 millions ayant l’âge entre 15 et 24 ans, ce fléau atteint des niveaux records, jamais enregistrés. D’ailleurs, rien qu’en 2005, aussi bien l’ONUSIDA que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estiment à 5 millions le nombre de nouvelles infections et à plus de trois millions le nombre de décès causés par cette pandémie dont plus de 500 mille enfants.

Je vous rappelle à cette occasion que l'Eglise Réformée de la Rencontre propose ce jeudi 1er décembre 2005 à 19h un culte spécial "Journée mondiale de lutte contre le sida". Invité pour la présidence du culte et la prédication : Chris Lomon, directeur de Chrétiens et sida

Ce culte est organisé à l’initiative de : Le Picoulet Paris 11e (Mission populaire évangélique ), La Maison Verte Paris 18e (Mission populaire évangélique), La Rencontre (Eglise réformée de France) Présence 75 (MCC – Metropolitan community church)

Adresse: Temple de La Rencontre 17 rue des Petits-hôtels 75010 Paris M° Gare de l’Est

J'y serai. Et vous ?

Pendant ce temps, on apprend que la chanteuse brésilienne est Daniela Mercury indésirable au Vatican: elle ne pourra pas participer au concert de Noël organisé le 3 décembre à Rome en présence de Benoît XVI. Elle y avait pourtant été invitée en compagnie d'autres artistes du monde entier, comme Miriam Makeba, et devait interpréter, outre l'un de ses tubes et un air populaire brésilien, deux chants religieux. Mais voilà, le Vatican s'est avisé que la star de Bahia avait promu l'usage du préservatif dans un spot télévisé pour la campagne de prévention du sida du ministère de la Santé de son pays au moment du carnaval. « J'ai expliqué que le Brésil était le pays le plus catholique du monde et que ma présence rendrait tout le monde heureux, mais rien n'y a fait », explique Daniela Mercury, qui est ambassadrice de l'Unicef et de l'Onusida. Liée au secteur social de l'Eglise catholique de Salvador de Bahia, elle estime avoir le droit « de ne pas être d'accord avec l'Eglise » sur le sujet.

Le Brésil est parfois donné en exemple pour ses programmes de prévention. Un chiffre : le pourcentage de jeunes disant utiliser un préservatif lors du premier rapport sexuel est passé de 10 % à 60 % en 2003. Mais Benoit XVI n'en a cure. Selon lui, « les préceptes traditionnels de l'Eglise sont les seuls moyens sûrs de prévenir la propagation » de l'épidémie. C'est ce qu'il a redit il y a quelques semaines à des évêques africains en leur demandant de prôner la fidélité dans le mariage « et la protection que donne la chasteté ».Pendant ce temps, chaque jour, quelque 14.000 personnes sont contaminées par le virus, dont près de 2000 enfants de moins de 15 ans. Un quart de siècle depuis son identification, la pandémie du SIDA aura déjà fait plus de 25 millions de victimes de par le monde. Malgré cela, l'Eglise catholique romaine préfère restée arcboutée à ses idéaux.

Pathétique, non ?

Un site chrétien de rencontres gay !

Je cherche un mari. Mais pas n'importe quel mari: un mari chrétien! Ben oui, je ne peux envisager une relation monogame durable qu'avec quelqu'un qui partage une même foi en Jésus et pour qui l'amour dans un couple est à l'image de l'amour de Dieu pour l'humanité. Et j'aimerais qu'il soit aussi mignon et gentil tant qu'à faire ! J'en parlais dimanche soir avec un ami chrétien. On était dans un bar gay à siroter un coca et je me demandais combien de chrétiens pouvaient être présents dans ce bar. Sans doute très peu ! Ou peut-être quelques uns, mais comment les reconnaître ? Alors comment faire pour trouver un partenaire qui soit à la foi gay ET chrétien ET etc ? Le champ de prospection est assez limité ! Et je ne veux pas non plus instrumentaliser mes activités de gay chrétien (blog, animateur d'un groupe gay dans mon église, etc.) en en profitant pour draguer ceux que j'ai l'occasion de rencontrer.

C'est en discutant de tout ça dans le bar où je me trouvais que m'est subitement venu à l'esprit cette idée: pourquoi ne pas créer un site chrétien de rencontres gay ! L'objectif de rencontres serait ainsi clairement annoncé, et on pourrait chercher (et trouver?) un ami ou un partenaire de vie selon des critères clairs compatibles avec le foi chrétienne. Et bien, ce site existe, je l'ai découvert ce soir ! Il s'intitule GayHarmony.net et a été conçu par Jason R.Canon, un jeune épiscopalien qui s'est récemment fait connaître par son ministère TruthSetsFree.net.
Comme l'indique la page d'accueil, "whether you are looking for a life partner, a Bible study partner, or just someone to hang out with, GayHarmony.net is the place for you. It's fun, interactive, safe and anonymous - until you decide to take it further."

Alors vais-je enfin trouver sur ce site l'homme de ma vie ? Il serait temps à 40 ans ! Mais ça va pas être évident car , pour l'instant, il n'y a pas d'autre français inscrit. Je dis pour l'instant, car je suis sûr que vous allez être nombreux à vous y inscrire:) Profitez-en car le site n'est pas encore payant ! Alors, à tout à l'heure ?

lundi, novembre 28

Pourquoi j'ai choisi d'être anglican (1) ?

La charge contre le multiculturalisme de l'archevêque d'York

Extrait d'un article paru dans le Monde daté du 23/11/05:

Depuis une flambée d'émeutes en 2001 dans le nord de l'Angleterre, et surtout, depuis les attentats de Londres en juillet, les Britanniques s'interrogent sur les bienfaits et les limites du multiculturalisme en vigueur au Royaume-Uni, une politique qui laisse chaque communauté vivre librement sa propre culture. Ses défenseurs rappellent qu'elle est une source de tolérance et de diversité, qui, conjuguée à une politique active de lutte contre les discriminations, a permis une représentation politique plus équitable, et au total, une meilleure intégration des minorités ethniques. Mais des voix de plus en plus nombreuses soulignent que le système a aussi conduit à accroître l'isolement entre les communautés et à renforcer la ségrégation sociale.

La dernière en date des critiques contre ce modèle émane d'un personnage influent et respecté, d'origine ougandaise, John Sentamu, archevêque de York, et numéro deux de l'Eglise anglicane. Dans un entretien au Times, publié mardi 22 novembre, il attaque vivement le multiculturalisme et exhorte les Anglais à redécouvrir leur identité nationale. "Le multiculturalisme, affirme-t-il, autorise les autres cultures à s'exprimer mais il empêche la culture de la majorité d'exprimer ses victoires, ses combats, ses joies, ses souffrances". Le multiculturalisme, ajoute-t-il, est un concept qui a échoué à montrer ce que recouvre le fait d'être Anglais : "L'Angleterre est la culture dans laquelle j'ai vécu, et que j'aime. Mes enseignants étaient Anglais. C'est la culture que j'ai connue en grandissant".

Elevé en Ouganda dans une famille de treize enfants, John Sentamu y a reçu une formation de magistrat. Juge à la Haute Cour de Kampala sous le régime du dictateur Idi Amin Dada, il quitta son pays après avoir été sérieusement battu. Nommé conseiller dans l'enquête (1997-99) sur la mort de Stephen Lawrence, un jeune homme victime d'un crime racial qui avait bouleversé l'Angleterre, il avait reçu à l'époque des lettres racistes. Connu pour son franc-parler, il a, dans cet entretien au Times, justifié une nouvelle fois sa réputation.

Après la flambée de "violences urbaines" que la France vient de connaître, et face à la tentation du communautasime (y compris chez les gays!), peut-être devrions-nous nous inspirer des propos de John Sentamu.

Qu'en pensez-vous ?

dimanche, novembre 27

27 novembre 2005, 1er dimanche de l’avent

 Commentaire de l'Evangile de ce dimanche: Marc 13 : 33-37

Dans le chapitre 13 de l’évangile de Marc, Jésus évoque les temps de grande détresse qui vont précéder la venue du Fils de l’Homme, les événements terribles, les faux prophètes…Le chapitre 14, lui, retrace le début des événements de la Pâque de notre Seigneur.
Au milieu de tant de tourmente, une seule recommandation du Maître, notre lecture du jour : « Veillez » ! Jésus nous invite ainsi à rester « éveillés », par opposition à être « en train de dormir ». Comment comprendre cette affirmation ? Car nous ne pouvons nous priver de sommeil jusqu’à la venue du Fils de l’Homme ! Il doit donc s’agir de quelque-chose de plus subjectif, de plus subtil que la différence veille/sommeil physiques. Pour preuve, la parabole des dix vierges (Matthieu 25 : 1-13), dont cinq étaient sages, et cinq folles : les dix se sont endormies ; puis, toutes se sont réveillées à l’arrivée de l’Epoux ; et celles qui avaient des réserves d’huile ont été admises dans la salle des noces. Ainsi le sommeil n’interdit pas l’entrée dans la salle de noces, l’absence de réserve d’huile semblant par contre prohibitive. L’huile représente peut-être la continuité de conscience, la vigilance de chaque instant, notre présence continuelle à Dieu : « Heureux est l’homme…qui murmure sa loi jour et nuit » (Psaume 1). Et le/la juste, qui s’est laissé(e) imprégner de Dieu durant toute la journée, voit son sommeil placé sous le regard de Dieu, proche et protecteur.
L’état de veille auquel Jésus nous exhorte nous permet de nous élever au-dessus de nos obscurités, celles inhérentes à notre humanité, à notre vision limitée, à nos conditionnements, à nos peurs - à l’empreinte en nous du péché pour employer la terminologie chrétienne. Car le péché est le fait de se couper de Dieu. Notre être ne laisse plus filtrer la lumière et l’amour de Dieu. Pourtant nous sommes infiniment aimé(e)s de Lui - Elle, depuis toujours et à jamais… Il s’agit donc de s’élever en conscience afin de s’établir à ce niveau où la lumière et l’amour deviennent ressentis, vécus - incarnés.

Ces paroles d’apparences mystiques – ou fantaisistes selon la sensibilité ! – me semblent trouver un parallèle flagrant dans la psychanalyse. Freud nous enseigne que « là où est le çà, doit advenir le moi », c’est-à-dire que l’inconscient ténébreux doit être résorbé par la lumière du conscient. Alors nous cessons d’être guidés comme des marionnettes par des programmations cachées dans l’inconscient qui oeuvrent malgré nous, et nous devenons libres, non conditionnés, capables d’effectuer des choix réels : ici nous rejoignons Paul qui nous dit que « là où est l’Esprit, là est la liberté » (2 Corinthiens 3 : 17).

Veiller, être sur ses gardes, c’est en fait être concentré à chaque instant sur le présent, sur ce qui s’y passe : à l’extérieur de nous –ce dont nous informent nos cinq sens- ; mais aussi sur ce qui vient de nous-mêmes : nos pensées, nos paroles, nos actions. Cette concentration permet à notre conscience de s’unifier, alors que notre nature de "pécheur" est à la dispersion. Veiller = se concentrer = s’unifier…C’est peut-être l’aboutissement de ce processus qui a permis à Jésus de dire : « Moi et le Père nous sommes un » (Jean 10 : 30), cette unification intérieure étant également unification à Dieu. En tous cas nous pouvons penser que mettre fin à la dispersion par la concentration de la veille est le moyen qui nous permet de rentrer dans le Royaume puisqu’ « étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la vie » (Matthieu 7 : 14).
Par la veille nous nous arrachons, seconde après seconde, à notre obscurité, nous maintenons notre lampe allumée (c’est peut-être cette lumière qui vaut aux saints, ainsi qu’à Jésus bien sûr, d’être fréquemment représentés avec un halo lumineux), et en maintenant cette petite lampe allumée, un jour sûrement le Seigneur nous inondera de Sa lumière sans fin – ce qui pourrait être une explication de la parole mystérieuse de Jésus lorsqu’il explique qu’à « tout homme qui a, l’on donnera et il sera dans la surabondance ; mais à celui qui na pas, même ce qu’il a lui sera retiré » (Matthieu 25 : 29). Tenons donc allumée notre humble lumière – notre présence consciente et continue au Christ - afin qu’un jour, il nous établisse à jamais dans son ineffable lumière - ce qui peut se produire dès ici-bas, puisque « certains ne mourront pas avant de voir le Fils de l’homme venir comme roi » (Matthieu 16 : 28).

Questions
1. Quelle est ma compréhension de l’exhortation de Jésus à veiller ?
2. La présence continue à Dieu est-elle intégrée à ma vie quotidienne ?
3. Si oui, de quelle manière ? (lectio, prière, présence consciente…).
4. Si non, ai-je le désir de m’éveiller à cet aspect de la vie chrétienne ? par quels moyens ?

Prière


Jésus, toi dont « la lumière brille dans les ténèbres » (Jean 1 : 5), éclaire-nous à chaque instant, à chaque minute aide-nous à nous souvenir de Toi, permets-nous de vivre dans Ta présence qui est Vie. Amen.

Téléchargez tous les commentaires bibliques et le lectionnaire "Des miettes de la table" sur le blog CCI

samedi, novembre 26

Pierre Seel est mort

La famille de Pierre Seel et le Mémorial de la déportation homosexuelle ont annoncé le décès de Pierre Seel, le 25 novembre, à Toulouse. Pierre Seel, qui était âgé de 82 ans, était un militant infatigable. Toute sa vie durant, il s'était battu pour que les autorités françaises reconnaissent officiellement la déportation d'homosexuels durant la seconde guerre mondiale. Pierre Seel, avait été déporté à 17 ans au camp du Struthof, en Alsace avant d'être enrôlé de force dans l'armée allemande et envoyé sur le front russe.

Outre les nombreux témoignages qu'il avait donnés, il s'était battu pour que les cérémonies du souvenir de la déportation accueillent en leur sein les représentants d'associations homosexuelles. Après des années de combats, les autorités les avaient, à partir de 2001, progressivement invitées. Et Jacques Chirac avait franchi un pas historique en reconnaissant en avril dernier l'existence de la déportation homosexuelle. Pierre Seel, qui avait finalement été reconnu et indemnisé par l'Organisation internationale pour l'immigration (OIM) comme victime de l'holocauste, expliquait, en avril 2003, que tant qu'il serait pas reconnu «déporté pour homosexualité», il se considèrerait «comme un sans papier». Il avait témoigné de son histoire dans Moi Pierre Seel, déporté homosexuel (Calman Levy).

Un service religieux sera donné le lundi 28 novembre 2005 et sera suivi d'une mise en terre dans le cimetière de Brames, dans le Lot-et-Garonne. Prions pour le repos de son âme.

Source: Tetu.com

vendredi, novembre 25

Analyse de l'instruction du Vatican sur les homosexuels candidats à la prêtrise


Bien qu'elle ne soit pas encore publiée officiellement par la Vatican, l'instruction sur "les critères de discernement vocationnel au sujet des personnes présentant des tendances homosexuelles en vue de l'admission au séminaire et aux ordres consacrés" est déjà téléchargeable en ligne sur le site de la Croix.

Que retenir de ce texte ? Tout d'abord que sont distingués plusieurs catégories de candidats à la prêtrise:
- ceux dont "les tendances homosexuelles sont profondément enracinées", et qui sont abstinents
- ceux qui dont "les tendances homosexuelles sont profondément enracinées", et qui "pratiquent l'homosexualité"
- ceux qui "soutiennent ce qu'on appelle la culture gay" (je crois que c'est la première fois que le mot gay apparait dans un document du Vatican!), qu'ils soient ou non homosexuels
- ceux dont "les tendances homosexuelles seraient seulement l'expression d'un problème transitoire"

Seule la dernière catégorie est autorisée à se porter candidat à la prêtrise, mais à condition que ces tendances soient "clairement dépassées au moins troix ans avant l'Ordination diaconale" (La Vatican pense donc que les tendances homosexuelles sont réversibles).Toutes les autres catégories sont exclues, y compris ceux qui vivent dans l'abstinence. En effet, le Vatican estime que la "tendance homosexuelle pronfondément enracinée" est "objectivement désordonnée" car "elle constitue une tendance, plus ou moins forte, vers un comportement intrinsèquement mauvais du point de vue moral".

Pourquoi l'Eglise catholique pratique-t-elle cette discrimination (quelle considère juste) en refusant désormais d'ordonner les gays avérés, même s'ils sont abstinents ? Parce que les homosexuels, qu'ils aient ou non des relations sexuelles, sont considérés comme immatures d'un point de vue affectif et sont de ce fait jugés inaptes à l'exercice de la paternité spirituelle requise par la fonction de prêtre. Le Vatican considère en effet que "ces personnes se trouvent dans une situation qui fait gravement obstacle à une juste relation avec des hommes et des femmes".

En conséquence, l'accès au séminaire et aux ordres consacrés est interdit aux gays ainsi mais aussi à ceux, gays ou hétéros, qui soutiennent la culture gay, et que le directeur spirituel d'un séminariste homosexuel a le devoir de le dissuader d'avancer vers l'Ordination". Quant au comportement d'un candidat qui en viendrait à cacher son homosexualité pour accéder, malgré tout, à l'Ordination, il serait jugé "inauthentique et ne correspondant pas à l'esprit de vérité, de loyauté et de disponibilité" qu'on attend de lui.

Ce qu'on retiendra en substance de ce texte, c'est que les homosexuels avérés, même abstinents, sont jugés immatures , et par conséquents, inaptes à "représenter sacramentalement le Christ, Tête, Pasteur et Epoux de l'Eglise" , autrement dit à être "configurés au Christ". En effet, L'immaturité affective empêcherait l'homosexuel d'avoir "une vie animée par le don de toute sa personne à l'Eglise et par une authentique charité pastorale". Ce ne sont donc plus les seuls actes homosexuels qui posent problème à l'Eglise, mais la personnalité même de l'homosexuel.

Bien sûr, l'Eglise catholique romaine ne va pas jusqu'à dire que la tendance homosexuelle est innée, ce qui serait admettre que Dieu crée quelqu'un avec une propension au mal. C'est pourquoi elle parle de tendance "profondément enracinée", ce qui signifie qu'elle s'est enracinée après la naissance. C'est également la raison pour laquelle elle ne parle jamais d'homosexuel (ni de gay bien sûr !), mais toujours de personne homosexuelle.
Si la science démontre un jour que l'orientation sexuelle est innée, l'Eglise catholique romaine se trouvera en bien mauvais posture car toute son argumentation s'écroulera comme un château de sable. En attendant, c'est beaucoup de souffrance qui attend les catholiques homosexuels qui font le choix de rester fidèles à leur Eglise !

Jean-Marc

jeudi, novembre 24

Carrefour de Chrétiens Inclusifs

La blogosphère gay chrétienne ne cesse de s'étendre avec le lancement du blog du CCI, (Carrefour de Chrétiens Inclusifs)qui regroupe des chrétiens de toutes confessions souhaitant promouvoir une Eglise inclusive, c'est-à-dire pratiquant l'accueil inconditionnel de tou(te)s quelque soit leur sexe et leur orientation sexuelle.

Le CCI organise chaque année, généralement à l'Ascension, une retraite de 3 jours destinée aux gays, lesbiennes, bi, transgenres ainsi qu'à leurs ami(e)s. Cette retraite de 3 jours est un véritable temps de rencontre, de partage, de célébration et d'études pour les chrétiens LGBT ou non, ayant une approche positive de la diversité humaine. La retraite de 2005 a eu lieu à Villebon-sur-Yvette (91) et avait pour thème "la mission". La prochaine aura lieu en mai 2006 à Toulouse.Y participaient les églises MCC de Montpellier, Toulouse et Paris, Rendez-Vous Chrétien, Communion Béthanie et le groupe Lambda de la Cathédrale Américaine de Paris.

Suite à cette retraite, les participants ont donc décidé de créer le blog CCI, afin de consolider les liens entre eux, et aussi pour mieux faire connaître à l'extérieur leur engagement pour la pleine inclusion des LGBT dans l'Eglise. On peut notamment y lire des articles des différents partenaires du CCI, et visualiser des albums photos. On peut également y télécharger des études bibliques (programme "Affirmer la Promesse"), des commentaires de l'Evangile du dimanche (revue "Des miettes de la table") ou encore le bulletin de l'Eglise MCC de Montpellier. D'autres services sont proposés: à vous de les découvrir !

Jean-Marc, administrateur du blog CCI

mercredi, novembre 23

Le Vatican affirme que les homosexuels actifs sont indésirables à la prêtrise !

Le Vatican affirme que les homosexuels sexuellement actifs et ceux qui soutiennent la culture gay sont indésirables à la prêtrise, sauf si le candidat a renoncé à ses tendances homosexuelles depuis au moins trois ans, selon un document de l'Eglise diffusé mardi sur Internet par une agence de presse catholique italienne. Ce document, attendu depuis longtemps, devrait être publié par le Vatican mardi prochain. Il a reçu l'approbation du pape Benoît XVI le 31 août dernier. Un ecclésiastique qui a lu le texte a confirmé l'authenticité du document diffusé sur Internet par l'agence de presse Adista.

Le document affirme que "l'Eglise, qui respecte profondément les gens en question, ne peut admettre au séminaire et aux ordres sacrés ceux qui pratiquent l'homosexualité, présentent des tendances homosexuelles profondément enracinées et soutiennent la culture dite gay".
"Ces gens se trouvent eux-mêmes, en fait, dans une situation qui présente un grave obstacle à une relation correcte avec les hommes et les femmes. On ne peut ignorer les conséquences négatives qui peuvent découler de l'ordination de gens qui ont des tendances homosexuelles profondément enracinées", souligne le texte.
"Si au contraire, c'est un cas de tendances homosexuelles qui sont simplement l'expression d'un problème transitoire, par exemple dans le cas d'une adolescence qui n'est pas terminée, elles doivent toutefois avoir été clairement surmontées depuis au moins trois ans avant une ordination comme diacre", note-t-il également.

Cette nouvelle a provoqué le tollé chez bon nombre d'homosexuel(le)s. Par exemple, les Panthères roses (association connu pour ses opérations coup de poing) appellent le samedi 26 novembre, à Paris, à «une procession revendicative» pour inviter les passants à faire «acte d'apostasie, c'est-à-dire à abandonner publiquement et volontairement leur appartenance à l'Église catholique». «Par cette action, nous protestons contre le sexisme et l'homophobie de cette institution dans la vie publique», précise l'association.

Source: Nouvelobs.com et Tetu.com

Pour plus de détails sur le document du Vatican, lire l'article de la Croix.

DERNIERE MINUTE: téléchargez le texte intégral de l'instruction du Vatican (source La Croix)

lundi, novembre 21

Faire son coming out

C'est une vraie bénédiction pour moi de pouvoir faire partie d'un groupe gay et lesbien dans ma paroisse anglicane à Paris. C'est à chaque fois un moment très fort de pouvoir rencontrer des frères et soeurs qui partagent la même espérance chrétienne. Dimanche dernier, nous nous sommes réunis pour écouter les témoignages d'une fille et de deux garçons. Ils nous raconté leur expérience de coming out, en faisant leur lien avec leur vie chrétienne. Malgré les risques qu'ils ont pris en révélant leur homosexualité à leurs proches, ils ont tous eux la chance d'être acceptés par leur famille, et d'avoir trouvé une église où ils se sentent accueillis tels qu'ils sont. Leur foi n'en a été que renforcée. Quelle joie de voir ainsi l'oeuvre du Seigneur dans la vie de ceux et celles qui ont le courage d'être eux-mêmes vis-à-vis de leur entourage.

Ce que j'ai retenu aussi de ces témoignages, c'est qu'il existe plusieurs types de coming out. Le premier est celui que l'on fait avec soi-même, en apprenant à s'accepter et à s'aimer inconditionnellement. Ce n'est que lorsqu'on a pu progresser dans cette acceptation de soi-même qu'on peut envisager de sortir sans trop de risques du placard vis-à-vis de sa famille, de ses amie(e)s, voire de entourage professionnel. Quelle libération on vit alors, même si ce coming out se traduit par un rejet. Le bénéfice est supérieur au prix à payer.

Ultime étape pour un(e) chrétien(ne) homosexuel(le): faire son coming out dans son église.Si on a la chance de faire partie d'une église inclusive, c'est une expérience extraordinaire que de se sentir ainsi membre à part entière de sa paroisse. C'est ce que je vis chaque jour, et j'en loue le Seigneur. Pour ceux qui appartiennent à une église où il faut être discret, se cacher, c'est plus compliqué et plus couteux. Mais le Christ ne nous invite-t-il pas prendre des risques en vivant dans la Vérité et en ne cachant pas la Lumière qu'Il est en nous ?

Un talk show pour "guérir " de l’homosexualité !

Sourire, commisération et haine (de soi?) au programme d’une nouvelle émission diffusée bientôt sur le web. Enjoy !

"Straight Talk» est le premier programme de radio destiné à «guérir» les homosexuels. L’émission quotidienne d'une demie-heure est diffusée des Etats-Unis sur les ondes et sur le web. Son ititiateur, Stephen Bennett, est un pasteur évangélique du Connecticut, par ailleurs «compositeur de chansons». Il propose aux réseaux de stations de radio chrétiennes fondamentalistes de relayer l’émission… «ce qui est déjà chose faite dans pas moins de huit Etats», assure le site web du show.

Sourire radieux, brushing impeccable, Stephen Bennett, 41 ans, est un «ex-homosexuel» «qui s’est battu avec l’homosexualité jusqu’à l’âge de 28 ans. Alcoolique, boulimique et drogué, son mode de vie l’a presque tué.» Jusqu’à ce qu’un jour, il tombe nez à nez avec «une femme chrétienne qui avait frappé à sa porte une bible à la main. Il ne serait jamais plus le même.»
«Qui encouragerait un toxicomane…?»
Rendons grâce au Seigneur! Finies les conséquences funestes de cette effroyable maladie «due à quelque dysfonctionnement ou traumatisme de la petite enfance.» D’ailleurs, comme le rappelle opportunément le site de l’émission: «Qui encouragerait un toxicomane ou un alcoolique à poursuivre son comportement destructeur? – la même chose doit s’appliquer aux individus homosexuels.»

Aux côté d’Irène, «la femme avec la bible à la main», devenue son épouse, Stephen a établi les Stephen Bennett Ministries, une florissante affaire qui outre ses activités radiophoniques, édite DVD et CD et autres méthodes pour ramener un homosexuel dans la voie de Christ (pour la modeste somme de 99 dollars). Mi-conviction, mi-fonds de commerce, le combat de Bennet contre l'homosexualité est mené «dans l'amour», même si la commisération de circonstance cède bien souvent la place au mépris et à la dénonciation paranoïde d'un lobby homo («‘l’évangile’ de l’homosexualité selon Hollywood», «la conspiration Matthew Shepherd», etc.)

Source: 360.ch

dimanche, novembre 20

Commentaire de l'Evangile du dimanche 20/11/2005

Lire Matthieu 25:31-46

Dans toutes les nations, dans tous les pays du monde, les besoins de l’homme, pour assurer sa survie minimum, sont résumés par les mots que notre Seigneur a cités dans ce passage bien connu. Ce sont : la faim, la soif, le gîte ou le toit, le vêtement et la relation humaine.

Le Seigneur Jésus, quand il a vécu sur la terre a connu ces besoins puisque tout en étant parfaitement Dieu, il a aussi été parfaitement homme. Que dira le Seigneur, quand il viendra dans sa gloire et que toutes les nations – donc nous aussi – seront réunies autour de lui ? Aux un(e)s, il dira : « toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses (donner à manger ou à boire, donner le vêtement ou le gîte et visiter les malades ou les prisonniers ) à l’un de ces plus petits, vous ne l’avez pas fait à moi non plus. » Aux autres, il dira : « ce que vous avez fait à l’un de ces petits, vous l’avez fait à moi. »

La pauvreté augmente dans certains pays. Les riches deviennent plus riches et les pauvres (ceux qui ont moins d’un dollar par jour pour vivre) de plus en plus nombreux dans le monde. Mais en Afrique subsaharienne, ils représenteront plus de 50% de la population d’ici 2015. Concrètement, qu’aurons-nous fait pour combattre cette injustice ? Si nous réfléchissons à ces deux déclarations et les écoutons avec cœur, nous sommes obligés de nous situer ! Faisons-nous partie de celles et ceux qui donnent de leur subsistance aux pauvres, dont le regard est bienveillant et n’est pas indifférent à la souffrance (Pro 29 : 9) ? Ou sommes-nous de celles et ceux qui laissent le pauvre manger seulement les miettes qui tombent de leur table en disant : « c’est bon pour les Africains » ? Notre amour pour le « petit » (le faible, le rejeté, l’exclu, l’illétré, africain ou autre) est-il réel? Qui ferme son cœur à la souffrance des malheureux de la terre n’est-il pas justement condamnable, selon les paroles de Jésus, qui nous parle d’un feu qui ne s’éteint pas ?

« Que Dieu vous rende capables de faire le bien, sous toutes ses formes, pour que vous accomplissiez sa volonté » (Hébreux 13 : 21)

Christiane Schuler

Pour aller plus loin

1. Imagine cette scène et relis les paroles du Seigneur

2. Le Seigneur te met devant un choix : lequel ?

3. Comment pouvons-nous aimer Dieu si nous ne faisons rien pour les petits de la terre ?

4. Que pouvons-nous faire pour aimer concrètement ?

Prière

Seigneur, délivre-moi d’un amour égoïste qui ne pense qu’à soi. Rends-moi, Seigneur, reconnaissant(e) pour tout ce que tu me donnes chaque jour. Aide-moi à donner et à me donner pour le prochain. Je te demande avant tout de me secourir pour que je t’honore et te serve dans la personne des petits et des méprisés que sont les pauvres de la terre. Amen.

Retrouvez tous les commentaires de l'Evangile du dimanche sur le blog CCI (rubrique "Des miettes de la table")

jeudi, novembre 17

L'Eglise anglicane au bord du schisme sur l'homosexualité

Rowan Williams, archevêque de Canterbury, primat de l'Eglise d'Angleterre, et chef symbolique de la Communion anglicane (77 millions de fidèles dans le monde), est l'objet d'une fronde sans précédent pour ses positions jugées trop tolérantes dans la polémique sur le clergé homosexuel. Dans une "lettre ouverte", publiée jeudi 17 novembre par le Guardian, signée par 17 des 38 primats (chefs d'Eglises nationales) de la Communion anglicane, il est mis en demeure de "couper les branches mortes" et de prendre des mesures contre "l'immoralité sexuelle sans repentance" d'une partie du clergé de l'Eglise, dont la branche anglaise est actuellement réunie en synode général à Londres. "Nous vous engageons vivement à reconsidérer votre point de vue personnel (...) et à agir en ce domaine conformément à ce que prescrit le témoignage de l'Ecriture", ajoute cette "lettre ouverte", inspirée par les chefs des Eglises africaines, conduites par Mgr Peter Akinola, archevêque de Lagos (Nigeria), qui ont déjà rompu leurs liens avec l'Eglise épiscopale (anglicane) des Etats-Unis.

C'est l'ordination, en 2003, d'un évêque homosexuel, Gene Robinson, dans le New Hampshire, qui avait provoqué cette fracture entre les Eglises africaines, hostiles à tout clergé "gay", et les Eglises occidentales, jugées trop libérales.

Source: Le Monde

José Manteron, prêtre et gay, ne regrette pas son coming out

En 2002, le prêtre José Mantero faisait son coming-out à la une du magazine gay espagnol Zero. Suspendu par l'Église, il n'a plus le droit de donner les sacrements. Pourtant, il ne regrette rien. «Ce qui est malheureux, déclare-t-il à Têtu, c'est qu' il existe encore des obstacles à franchir pour que l'homosexualité soit vue comme quelque chose de normal, et le principal obstacle, c'est l'Église catholique.» Le prêtre revient aussi sur le document du Vatican qui interdit expressément le sacerdoce aux homosexuels. «S'ils ont l'idée d'excommunier tous les prêtres gay, il n'y aura plus personne pour célébrer la messe!»

Malgré tout, José Montero est convaincu que l'Église finira par accepter l'homosexualité: «Elle ne fonctionne pas par années, mais par siècles. La démarche des prêtres qui ont révélé leur homosexualité va aider à ce que l'Église évolue. Notre influence est notable puisque le débat sur l'homosexualité est réouvert au sein même du Vatican.»

José Monterro est par ailleurs l'auteur d'un livre "Le quart obscur de l'Eglise", dans lequel il dénonce les lobbies homosexuels au sein de l’Église et les communautés religieuses où l'homosexualité serait tolérée et, d'après lui, acceptée

mercredi, novembre 16

Aux Etats-Unis, l'Eglise presbytérienne ordonne un pasteur ouvertement gay

Alors que l'Eglise anglicane traverse une crise en suite à l'ordination de Gene Robinson, premier évêque de l'Eglise épiscopale ouvertement gay, c'est au tour de l'Eglise presbytérienne de s'agiter autour de la question de l'homosexualité de ses membres. Ainsi, dans l'état de New York, une branche libérale de l'Eglise presbytérienne américaine vient d'ordonner un pasteur ouvertement gay, Raymond Bagnuolo, qui refuse d'embrasser le célibat en dépit de l'interdiction faite aux homosexuels sexuellement actifs de rejoindre le clergé. Un appel est en cours contre cette ordination face aux instances régionales de l'Eglise presbytérienne.

Agé de 54 ans, Raymond Bagnuolo a été ordonné dimanche dernier. Lors de la cérémonie, il a déclaré accepter les règles de la constitution de l'Eglise à l'exception de celle stipulant que les ministres de l'Eglise devaient être fidèles s'ils étaient mariés et à défaut devaient être chastes. Cette règle, adoptée en 1997, pour exclure des rangs du clergé presbytérien les homosexuels actifs sera de nouveau en discussion lors de l'assemblée nationale de l'Eglise presbytérienne en juin prochain. En août dernier, un rapport en vue de la préparation de l'assemblée générale et qui portait sur le sujet a recommandé de maintenir l'interdiction des homosexuels actifs au sein du clergé. Le mois dernier, une femme pasteur a ainsi été défroquée à Philadelphie après avoir annoncé qu'elle était en couple avec une autre femme.

Source: Citegay.com

mardi, novembre 15

En Russie, une ONG orthodoxe obtient l'interdiction du concert d'un chanteur homo !

Inquiétant: Boris Moïsseïev, chanteur franco-russe homosexuel (Ecoutez le ici en duo avec Nilda; J'adore !), a vu un de ses concerts prévus samedi 21 novembre à Tioumen, en Sibérie, annulé à la suite de protestations émises par l'organisation non gouvernementale "Pour la protection de la moralité orthodoxe". Elle l'accuse en effet de «propagande des vices et de la sodomie», a rapporté aujourd'hui le quotidien russe Kommersant. L'association avait menacé de venir manifester devant le bâtiment philharmonique de Tioumen où devait se tenir le concert –manifestation autorisée par les autorités municipales- et avait enjoint les habitants de rendre leurs billets.

Boris Moïsseïev a accusé les autorités «d'indulgence envers les barbares. Le pouvoir ne pense pas aux droits des gens qui ont payé de l'argent pour les billets, mais à ceux des anarchistes qui estiment qu'ils ont droit de juger ce qui est bien et ce qui est mal», a-t-il déclaré. Le directeur du Philharmonique de Tioumen, Mikhaïl Birman, a justifié l'annulation par la crainte que la salle de concerts ne se transforme «en terrain de manifestations». Ce n'est pas la première fois que Boris Moïsseïev est la cible de cette association. L'an passé déjà, 150 militants avaient manifesté contre le tenue d'un de ses concerts. Et ils envisagent désormais d'empêcher sa prochaine prestation prévue à Ekaterinbourg, dans l'Oural.

Source: AFP

La sœur de la reine d'Angleterre était-elle lesbienne?

La sœur de la reine d'Angleterre aurait-elle aimé les femmes? C'est ce que suggère un nouveau film sur la vie de la défunte princesse Margaret, où on la voit embrasser langoureusement sur la bouche Sharman Douglas, fille de l'ambassadeur américain de l'époque. Selon la rumeur, les deux femmes auraient eu une liaison pendant deux ans. Dans d'autres scènes du film, qui devrait être diffusé le 27 novembre sur la chaîne de télévision anglaise Channel 4, on voit Margaret nue et en train de faire l'amour avec son mari Lord Snowdon si fougueusement qu'elle se cogne la tête contre le mur de leur chambre.

Margaret, réputée fêtarde, s'est éteinte en 2002 à l'âge de 71 ans. Mais Lord Snowdon, dont elle a fini par divorcer, s'est montre très hostile au film sur son ex-femme, remarquant notamment qu'il est «très peu probable» que la princesse ait été l'amante de Sharman Douglas. «Sharman Douglas n'était pas attirante pour moi. Je ne pense pas qu'elle le fut pour la princesse Margaret non plus. Elle était plutôt butch», a-t-il ainsi déclaré au journal The Daily Telegraph.

Source: Tetu.com

lundi, novembre 14

Les gays et le futur de l'anglicanisme

Ce WE, j'ai eu la joie de participer à une Conférence organisée par le LGCM (Lesbian and Gay Christian Movement) sur "les gays et le futur de l'anglicanisme", suite à la récente sortie d'un livre de référence sur le même thème. Je recommande vivement la lecture de cet ouvrage où 22 auteurs de renom, la plupart théologiens, s'expriment en faveur de l'inclusion des gays et lesbiennes dans l'Eglise (vous pouvez l'acheter ici). Environ 80 personnes y participaient, dont plusieurs prêtres et un évêque. Plusieurs ateliers et panels ont permis d'aborder des questions diverses: la nature de la Communion, les gays sont-ils les bienvenus dans la Communion Anglicane? Les gays sont-ils les otages d'une lutte de pouvoir ? Questions d'autorité. La valeur de la diversité. L'homophobie est-elle endémique à l'anglicanisme ? Justice pour les gays.
Are Gays Pawns in A Power Struggle?

Les interventions et les échanges étaient d'une grande qualité. Mais j'ai été un peu gêné par la forte connotation militante, voire politique, de cette Conférence. J'ai aussi regretté qu'il n'y ait pas de temps de prière ou des thèmes plus spirituels. Mais il est vrai que la Communion Anglicane est aux prises avec une lutte entre des clans qui ont des positions antagonistes: les libéraux d'une part, et les conservateurs de l'autre. Il est bien difficile de sortir de cette lutte. Et il est vrai que, contrairement à ce que je peux vivre à Paris dans l'Eglise épiscopale, l'homophobie semble encore bien présente dans l'Eglise d'Angleterre. Mais je ressens un certain malaise face à ce combat. J'espère que l'Esprit Saint nous aidera à sortir de ces divisions et à vivre l'Unité dans le Diversité.

dimanche, novembre 13

Commentaire de l'Evangile du Dimanche Mat 25,14-30

« C'est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître.
Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes.
Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit : 'Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres. —
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.'
Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres. —
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.'
Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain.
J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient.'
Son maître lui répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents !' (Matthieu 25,14-30)

Commentaire

La parabole de ce jour complète et précise l’enseignement donné par l’Evangile de dimanche dernier. Il s’agit de nouveau d’inviter à une attente du retour du Seigneur qui ne soit pas passive.

L’image choisie ici est celle des « talents », c’est-à-dire du trésor confié par le maître à ses serviteurs (cinq talents représentent une somme considérable). Ce geste appelle plusieurs remarques : d’une part le maître fait confiance à ses serviteurs lorsqu’il leur laisse ses biens, d’autre part ces biens n’en appartiennent pas moins au maître qui les réclamera. On pourrait orienter ici l’interprétation vers les biens naturels que Dieu confie à l’homme, et l’on voit ce que l’on pourrait en déduire pour notre temps de gaspillage et de pollution.

Mais le symbole du « talent » permet bien d’autres interprétations : Dieu confie à chacun, selon ses capacités de gestion pourrions-nous dire, une partie de son trésor qu’il ne s’agit pas d’enfouir mais de faire croître dans l’attente de son retour. En d’autres termes, les « talents » dont nous disposons sont des biens qui ne nous appartiennent pas et c’est pour Dieu qu’il faut les faire fructifier. La condamnation du manque d’initiative en la matière est particulièrement sévère dans sa formulation et invite à refuser toute tendance quiétiste.

Toutefois, si le maître est exigeant, il est aussi généreux comme en témoignent les propos qu’il tient aux « bons » serviteurs. Générosité et sévérité sont associées paradoxalement dans la formule énigmatique « à celui qui a, l’on donnera (…) à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera retiré ». Au verset 12 du chapitre 13, une formule similaire est employée à propos de l’intelligence des mystères du Royaume. La formule signifie que celui qui entre dans la compréhension de l’enseignement du Christ verra croître sa connaissance, tandis que celui qui y demeure étranger n’aura plus aucun accès au mystère divin. Or, l’enseignement du Christ est donné en paraboles. Une analogie s’établit donc clairement entre les « talents » confiés aux serviteurs et la compréhension des paraboles : plus on fait fructifier le « talent » et plus le mystère divin se révèlera.

Le texte en définitive parle de lui-même : la polysémie du « talent » et la richesse des significations dont le symbole qu’il constitue est porteur sont à l’image de la valeur inestimable du texte, trésor dont la profondeur est insondable. Son étude est donc le « talent » qu’il s’agit de faire fructifier afin d’entrer toujours plus avant dans le mystère de Dieu. Le mystère, c’est là un poncif théologique, n’est pas ce que l’on ne comprend pas, mais ce que l’on n’a jamais fini de comprendre. Le texte invite ainsi à une quête active de Dieu, et elle commence par la quête de son propre sens.

Michel Desroches.

Pour aller plus loin

1. Comment puis-je faire fructifier les « talents » que Dieu m’a confiés pour le Royaume ?

2. Ai-je le sentiment d’être le dépositaire d’un trésor qui ne m’appartient pas et dont il me faudra rendre des comptes ?

3. Quels moyens puis-je me donner pour approfondir le sens des Ecritures ?

Prière

Donne-nous, Seigneur, le désir toujours plus ardent d’étudier et de comprendre la Parole que tu nous as confiée comme un trésor, afin que, guidés par ton enseignement, nous progressions sur la voie du salut. Amen.

jeudi, novembre 10

Le bachelor gay débarque en France !

Vous en avez rêvé ? Pink TV l'a fait ! Avec Garçon cherche Garçon, c'est le bachelor gay qui débarque en France :) Je l'avoue sans honte: j'ai beaucoup de plaisir à regarder cette émission, parce que je trouve James hyper craquant ! Il est face à 15 "prétendants" tous plus sexy les uns que les autres, qu'il doit éliminer au fur à mesure des différents épisodes. Ce qu'il ignore, c'est que plusieurs sont hétéros !

James, 32 ans, a tout pour plaire: beau comme un dieu, sportif, souriant, des yeux magnifiques, romantique, et gentil comme tout (en tout cas c'est ce qui se dégage de lui...). Il se définit ainsi : "I am a sweetheart who is looking for love and willing to wait for it.". Eh oui James, tout comme ses prétendants et sa copine confidente dont il ne sépare jamais, est américain ! Faites un tour sur Boy meets boy et vous saurez tout ! Ah quand la même émission version française ?

Après ça, il ne faudra pas que je m'étonne si on me traite de midinette ;)

mercredi, novembre 9

Les évêques catholiques français vont plancher sur "les différences structurantes"

Réunis en Assemblée Plénière, les évêques catholiques romains de France ont décidé de fixer troix chantiers prioritaires pour préparer l'avenir:
- "Trois différences structurantes de la vie sociale : homme/femme, mère/père, frère/sœur"
- « la Mission de l’enseignement catholique dans l’Église et dans la société »
- « Ministère des prêtres et vie des communautés chrétiennes »

Le premier projet est d'ordre anthropologique. Il était initialement intitulé "la différence sexuelle au coeur de l'identité humaine", mais les évêques ont finalement décidé d'intégrer les dimensions de la filiation et de la fraternité pour ne pas limiter leur réflexion à la seule question de l'homosexualité. Nul doute cependant que celle-ci devrait être un des axes forts de ce chantier. Il sera intéressant de lire les documents produits à cette occasion. On peut craindre le pire si Tony Anatrella est invité au débat. Mais ne préjugeons de rien...

mardi, novembre 8

Violences urbaines: risques pour les églises et le CGL !


Le Premier Ministre vient d'annoncer l'état d'urgence et la possibilité de recourir au couvre feu! Depuis 12 jours, la France est en proie à des violences hallucinantes! Même des handicapés sont maltraités ! Je ne reviendrai pas sur l'ensemble des faits largement médiatisés. Je constate juste que certains faits sont passés sous silence. Eliots relate ainsi qu'un bus transportant 28 touristes russes a été attaqué par une bande de jeunes à Saint-Denis. Deux femmes ont été violement battues et tous les autres dépouillés de leurs biens et papiers.

Les lieux de culte sont aussi touchés. Des musulmans ont souffert des émanations de gaz lacrimogèges dans une mosquée (en fait un garage servant de lieu de culte) mais celle-ci n'était pas directement visée.
Des bâtiments catholiques ont eux été visés directement par les "voyoux". Deux cocktails Molotov ont été lancés hier sur le presbytère de l'église de l'île de Thau à Sète (Hérault). L'église Saint-Edouard de Lens (Pas-de-Calais) a également été touchée par un engin incendiaire. Dans un esprit d'apaisement, les autorités religieuses catholiques ont relativisé l'évènement, sans doute pour éviter que d'autres églises soient touchées. Pour ma part, j'estime cela très grave.

Enfin, la Préfecture de Police a recommandé hier au Centre lesbien, gai, bi et trans (CGL) de fermer ses grilles à partir de 20h, en raison des violences actuelles. «Le co-président, Claude Chantereaux, a reçu un coup de fil des RG, qui nous recommandaient simplement de ne pas traîner le soir» , explique Christine Le Doaré, la co-présidente. Une tentative d'effraction apparemment sans lien direct avec les émeutes de ces derniers jours a été enregistrée par la Police et le CGL figure sur une liste d'"établissements à risque» . «Mais nous nous sommes réunis pour discuter de la suite à apporter à cette recommandation et, ne souhaitant pas pénaliser les associations, nous avons décidé de laisser le centre ouvert après 20h, tempère Christine Le Doaré. Nous baisserons simplement la grille après l'arrivée des derniers participants aux réunions. Il ne s'agit que de recommandations, nous n'avons pas reçu de mesure préfectorale écrite. Nous serons donc juste un peu plus vigilants. Les banlieues ne vont pas se ruer sur le CGL pour tout saccager!» Espérons qu'elle a raison...

Source: Le Figaro et Tetu.com

lundi, novembre 7

En Suède, plus de 600 prêtres contre la bénédiction des partenariats homosexuels !

J'en ai parlé dans mon post du 14 octobre: l'Eglise nationale de Suède (qui est en pleine communion avec l'Eglise anglicane) a décidé de bénir les unions homosexuelles. Cette décision a provoqué l'opposion d'une partie du clergé.
Samedi 5 novembre, 480 prêtres suédois de l'Eglise luthérienne-évangélique avaient signé la pétition contre la bénédiction religieuse des partenariats homosexuels. Deux jours plus tard, ils sont 624. Un chiffre qui ne cesse de croître depuis que le pasteur Yngve Kalin, qui officie dans la paroisse de Hyssna, à l'est de Göteborg, a mis le texte en ligne, sur son site internet, le 1er novembre.

Proche du mouvement conservateur des prêtres s'opposant à l'ordination des femmes, Yngve Kalin estime que la décision de bénir l'union des couples homosexuels, adoptée par l'assemblée générale de l'Église de Suède, fin octobre, «s'oppose à l'ordre de la vie commune et du mariage que Dieu, par ses paroles, nous a révélé, et qui se définit par la relation entre un homme et une femme». Les prêtres ayant signé la pétition s'engagent à refuser de bénir les couples du même sexe qui se présenteraient à eux.

L'un des porte-drapeaux de la communauté homosexuelle au sein de l'Église de Suède, le prêtre Lars Gårdfeldt, juge, non sans une pointe d'ironie, l'initiative «excellente». Il encourage même l'Église à publier la liste des prêtres ayant signé la pétition, sous le titre: «À tous les homosexuels et leurs familles - éviter les prêtres suivants si vous souhaitez éviter un traitement injurieux». Sören Andersson, le président de l'Association suédoise de défense des droits des homosexuels (RFSL), remarque, pour sa part, que si un peu plus de 10% des prêtres ont signé la pétition, plus de 85% d'entre eux ont refusé.

dimanche, novembre 6

Commentaire de Matthieu 25:1-13

Cette semaine c'est Michel Desroches qui commente l'Evangile du dimanche.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25:1-13
« Alors, le Royaume des cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre.'
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent.'
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands.'
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : 'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !'
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.'
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.


Commentaire

Le chapitre 25 s’inscrit dans un développement sur le retour du Seigneur et le Jugement Dernier, que les chrétiens attendent. A l’époque de l’écriture du texte, nombreux étaient ceux qui s’étonnaient sans doute du retard de ce dernier avènement du Christ.

La parabole des dix vierges a ainsi pour fonction première de rappeler qu’il faut « veiller », sans savoir « ni le jour ni l’heure ». Veiller, c’est croire et espérer en dépit d’apparences parfois décevantes. C’est bien au moment où l’on s’y attend le moins, au milieu de la nuit, que « l’Epoux » survient. Sans développer un sujet qui ne nécessite pas de l’être ici, on voit comment le texte jette d’avance le discrédit sur toutes les prophéties et calculs visant à situer la « fin des temps ». Le propre de la foi chrétienne n’est pas évidemment de voir Dieu ici-bas et d’être prisonnier de certitudes paralysantes, mais précisément de ne pas le voir : la foi et l’espérance ne sont possibles que dans l’absence de l’Epoux, la charité aussi si l’on songe à l’expression d’un désir exacerbé dans le Cantique des cantiques par l’absence de l’aimé. En d’autres termes, on ne peut croire que si l’on ne voit pas, on ne peut espérer que si l’attente n’est pas encore comblée.

L’attente de l’accomplissement de la promesse toutefois n’est pas passive. Veiller, c’est être vigilant. Les « vierges » qui entreront dans la « salle des noces » sont celles qui avaient prévu d’emporter de l’huile, celles donc qui étaient en mesure d’aller à la rencontre de l’Epoux à tout moment, celles qui avaient envisagé la possibilité d’une longue attente et d’une arrivée imprévisible. La leçon de cette parabole n’est pas invitation à une prévoyance d’ordre matériel : les « vierges folles » ne sont pas des cigales sermonnées par des fourmis revêches. Le sommeil et le réveil peuvent recevoir dans la littérature chrétienne une valeur symbolique assez claire : il peut s’agir d’une métaphore de la mort et de la résurrection à laquelle l’homme est promis. Les « vierges avisées » s’endorment et, au réveil, elles sont prêtes parce qu’elles avaient eu soin, avant de s’endormir, de se munir du nécessaire. Il faudrait peut-être élucider ici la signification des lampes, et de l’huile. La lampe est ce qui permet de voir dans les ténèbres, grâce à l’huile qu’on y met. Cette huile est l’élément indispensable donc, elle permet d’éclairer les pas de la vierge sage allant vers l’Epoux. L’huile dont l’homme doit se munir pour se préparer à la rencontre de l’Epoux est donc ce qui peut éclairer son chemin vers Dieu, et donc notamment la Parole elle-même. En fait, on peut aller jusqu’à penser que le texte dit sa propre valeur, et celle des Ecritures comme moyen indispensable d’éclairer la route de l’homme vers Dieu.

Le texte suggère donc que le salut est offert à tous ceux qui croient et espèrent activement, à ceux qui ne négligent pas de scruter les Ecritures pour éclairer leur route, à ceux qui désirent la venue de l’Epoux avec comme seule certitude qu’elle est imprévisible, mais promise…

Pour aller plus loin

1. Quelle « huile » ai-je soin d’emporter avec moi pour éclairer ma route vers Dieu ?

2. Comment l’image des noces divines résonne-t-elle en moi ? Que signifie-t-elle pour moi de l’Alliance ?

3. Comment concilier mes convictions chrétiennes et les silences ou absences apparentes de Dieu ?

Prière

Accorde-nous, Seigneur, d’être fidèles à l’Alliance que tu as faite avec ton peuple, et de nous préparer dans la foi et l’espérance à ta venue. Amen.

mercredi, novembre 2

Monseigneur Gene Robinson en visite à Londres

L'évêque de Londres, Mgr Richard Chartres, a refusé de céder aux pressions de la branche conservatrice de l'Église anglicane. Il a affirmé qu'il n'empêcherait pas Mgr Gene Robinson, évêque gay américain, de venir à Londres cette semaine et d'assister à une messe pour les chrétiens homosexuels qui doit être donnée à l'église de Saint Martin-in-the-fields à Trafalgar Square. L'ordination de Gene Robinson en novembre 2003 avait déclenché les prémices d'un schisme au sein de l'Église anglicane. La branche conservatrice de l'Église s'est opposée à cette visite qui, selon elle, risque de détériorer encore les relations entre les conservateurs et les progressistes au sein de l'Église anglicane. En réponse à ces critiques, le porte-parole de Mgr Chartes a déclaré que ce dernier n'avait pas l'intention de «limiter la liberté d'expression à Londres». L'archevêque de Canterbury, Rowan Williams, pourrait également rencontrer Mgr Robinson lors de sa visite.

Source: Tetu.com

En Ouganda, un pasteur homosexuel pourchassé par la police !

C'est Louis-Georges Tin, instigateur de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie (Idaho) qui a donné l'alerte: le correspondant en Ouganda de l'Idaho, un pasteur homosexuel, a besoin de soutiens.L'homme de foi, fervent militant de la cause homosexuelle, aurait été arrêté mercredi 26 octobre dans son église parce qu'il est gay. Un crime qui, selon les articles 140, 141 et 143 du code pénal, est passible de la prison à perpétuité. Voici le témoignage de Louis-George Tin:
Mercredi 26 octobre, 19h. Kampala, capitale de l’Ouganda. Un pasteur en prière avec ses fidèles. La police arrive et l’arrête. L’Eglise est fermée, il est conduit au poste. On lui enlève chaussures et ceinture. Quel est son crime ? Il est homosexuel ; pire encore, c’est un militant homosexuel. Selon le code pénal en vigueur, articles 140, 141 et 143, il risque la perpétuité.

L’histoire est toute récente. Le nom de cet homme ne peut être révélé pour des raisons de sécurité, mais il est en Ouganda le correspondant national de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie. Depuis des années, militant inlassable, il se bat pour la dépénalisation de l’homosexualité dans son pays. Il supplie les ambassades occidentales qui subventionnent son gouvernement de faire pression sur celui-ci, pour qu’on arrête de persécuter les gais et les lesbiennes. Mais jusqu’ici, les efforts de cet homme sont restés sans effet. Sa voix se perd dans le désert, et personne ne semble se soucier des brutalités homophobes qui le terrorisent lui et ses amis. Quand je l’avais contacté l’an dernier, il était au bord du désespoir. Le voici désormais en prison.

Par bonheur, il a sur lui un peu d’argent. Il soudoie le geôlier et parvient à s’enfuir. Le voici jeté sur les routes, sans chaussures, sans espoir. Il ne peut prendre le risque de rentrer chez lui, car il est recherché par la police. Il n’a pour tout bien qu’une chemise, un pantalon. Peut-être quelques amis, à l’étranger, qui pourraient éventuellement l’aider...

Malheureusement, l’histoire de ce jeune pasteur n’est pas isolée. Le 27 septembre 1999, le président ougandais, Yoweri Museveni déclarait que l’homosexualité est étrangère à la culture ougandaise, et menaçait les gais et les lesbiennes d’arrestations immédiates. De fait, dans les mois qui suivirent, cinq militants de l’association gaie et lesbienne Right Companion furent incarcérés, battus et rackettés. Une jeune lesbienne fut violée à deux reprises. La déclaration du président Museveni suscita une réaction internationale ; le département d’Etat américain le mit en garde, mais on en resta là, et les persécutions homophobes continuèrent comme avant. En 2000, un militant homosexuel d’un autre groupe, Lesgabix, fut assassiné à Kampala. En 2001, lorsque Christopher Ssenyonjo, ancien évêque de l’Eglise anglicane d’Ouganda, fit son coming out, le cardinal catholique Wamala ne manqua pas de rappeler que l’Eglise condamne l’homosexualité « et toutes les formes de comportements contraires aux lois de Dieu ».

Aujourd’hui, ce pasteur en fuite nous demande de l’aider. Je l’ai au téléphone chaque jour, il est exténué. Tous ses amis, gais, lesbiennes, bi ou trans espèrent que les pays comme le nôtre répondront à son appel. Ils espèrent que notre gouvernement fera pression sur le gouvernement ougandais. Que l’on prenne officiellement position contre ces arrestations arbitraires, que la question des droits de l’homme soit inscrite sur l’agenda diplomatique, et soit inscrite pour tous, sans distinction aucune. Ces hommes et ces femmes nous considèrent comme leur dernier espoir. Serons-nous à la hauteur de leurs attentes ? Serons-nous à la hauteur de nos propres valeurs ?